Retraite de l'été : la famille

Les vacances : souvent l'occasion de retrouvailles familiales, de cohabitation entre générations, entre frères et soeurs avec les enfants. Chaque famille est unique et différente, chacune vit a sa manière et parfois, la mise en commun de nos quotidiens peut s'avérer loin de l'idéal que nous avions en tête avant le séjour ! Les cousins sont heureux de se retrouver et passent des moments inoubliables, de ces moments gravés au fond du coeur pour la vie. Peut-être leur arrive t'il de se chamailler entre eux mais l'orage passe vite autour du goûter ou du chateau de sable construit à plusieurs mains... Les premiers jours sont conformes à nos rêves de grande famille réunie... mais au fur et à mesure ce temps béni peut être assombri par des agacements, des jugements, des soit-disant conseils sur l'éducation, la cuisine, le rangement... Plus encore que dans notre vie de chaque jour dans nos foyers respectifs, il apparait comme une nécessité vitale de redoubler de charité, d'attention à l'autre. En quoi mes petits réflexions, mes piques parfois, contribueraient-ils à un "changement" ? pourquoi faut-il que je pense avoir raison et pourquoi vouloir à tout prix démontrer que mes règles de vie sont meilleures ? Ceci aussi bien de la part des grands-parents envers les parents, des frères et soeurs les uns envers les autres, sans parler des belles-soeurs, beaux-frères ou des couples amis entre eux ! Bref, pour que ces quelques jours, ce temps unique qui passe si vite, restent des souvenirs heureux, chacun doit mettre de l'eau dans son vin. Il nous faut user plus que jamais de nos vertus chrétiennes !

"Alors que l’amour purement affectif se caractérise par une idéalisation de son objet, l’amour concentré sur la valeur de la personne fait que nous l’aimons telle qu’elle est vraiment : non pas l’idée que nous nous en faisons mais l’être réel. Nous l’aimons avec ses vertus et ses défauts, et jusqu’à un certain point, indépendamment de ses vertus et malgré ses défauts. La mesure d’un tel amour apparaît le plus clairement au moment où son objet commet une faute, quand ses faiblesses, voir ses péchés se font jour. L’homme qui aime vraiment non seulement ne lui refuse pas alors son amour, mais au contraire, il l’aime plus encore, tout en ayant conscience de ses défauts et de ses manques, sans les approuver."

Karol Wojtyla, Amour et responsabilité

Vacances : temps béni aussi où les petits-enfants vivent avec leurs grands-parents, où les grands-parents ont l'occasion d'une relation privilégiée. Sans empiéter sur ce que font les parents, sur leur manière de vivre, les grands-parents peuvent aussi témoigner de leur foi.

" J’ai eu la grâce de grandir dans une famille où la foi se vivait de manière très simple et concrète ; mais c’est surtout ma grand-mère, la maman de mon père, qui a marqué mon chemin de foi. C’était une femme qui nous expliquait, qui nous parlait de Jésus, elle nous enseignait le catéchisme. Je me souviens que le Vendredi Saint, elle nous emmenait toujours, le soir, à la procession aux flambeaux, et à la fin de cette procession, quand arrivait le « Christ gisant », ma grand-mère nous faisait agenouiller, nous les enfants, et nous disait : « Regardez, il est mort, mais demain il ressuscitera ». C’est justement de cette femme, de ma grand-mère que j’ai reçu la première annonce de la foi ! C’est très beau, ceci ! La première annonce, à la maison, en famille ! Et cela me fait penser à l’amour de tant de mamans et de tant de grands-mères dans la transmission de la foi. C’est elles qui transmettent la foi. C’est ce qui se passait aussi dans les premiers temps, parce que saint Paul disait à Timothée : « J’évoque le souvenir de ta mère et de ta grand-mère » (cf. 2 Tm 1, 5). Toutes les mamans qui sont ici, toutes les grands-mères, pensez à cela !"

Pape François durant la rencontre de la veille de la Pentecôte